06 juillet, 2018
14 h 30 min
INSP Abidjan Côte d'Ivoire,

La iatrogénie est un problème majeur de la thérapeutique moderne, du fait de sa fréquence et de ses conséquences cliniques pour les malades, économiques pour la société en termes de dépenses de santé et éthiques quant à certains choix relevant de la politique de la santé. En milieu cardiologique, l’usage de l’amiodarone est l’une des principales causes de complications iatrogéniques pharmacologiques. Il s’agit d’un antiarythmique de classe III très efficace et largement utilisé pour traiter les troubles du rythme allant de la fibrillation auriculaire paroxystique à l’extrasystolie complète de l’insuffisant cardiaque.
Cependant, sa richesse en iode et son accumulation tissulaire sont responsables de divers effets indésirables. Il arrive ainsi que l’amiodarone, via la thyroïde, devienne arythmogène et provoque ou aggrave l’arythmie qu’elle est censée traiter. En effet, cette molécule entraîne une discrète perturbation du bilan thyroïdien chez la majorité des patients et une dysthyroïdie chez près de 20% d’entre eux. Cette action parfois paradoxale de l’amiodarone illustre la difficulté de sa prescription pour le traitement des arythmies cardiaques.
Quand et pourquoi le cardiologue doit-il demander un bilan thyroïdien dans le suivi du patient traité par amiodarone ? Quand l’endocrinologue doit-il prendre un avis cardiologique chez un patient ayant une dysthyroïdie sous amiodarone ? Ces interrogations justifient de réunir cardiologues et endocrinologues autour du thème « Dysthyroïdies à l’amiodarone : quelle conduite thérapeutique ? » à l’occasion de cette 5ème journée thématique de l’Amicale des Endocrinologues-diabétologues de Cote d’Ivoire (AmECI).

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